Agen-Toulouse 1989

Agen-Toulouse 1989 : Le jour où Armand Delrieu a fait taire Ernest-Wallon
Toulouse, 12 mars 1989 — Il y a des dimanches où le rugby se transforme en épopée. Celui-ci en était un. Ce choc entre le Stade Toulousain et le SU Agen, disputé sous un ciel de plomb et une pelouse lourde, restera dans les annales comme l’un des affrontements les plus intenses de cette décennie. Un de ces matches où le temps semble suspendu, où chaque plaquage claque comme un coup de canon, et où le destin se joue parfois sur un rebond capricieux.
Ce jour-là, Ernest-Wallon s’attendait à une démonstration de ses Rouge et Noir. Invaincus depuis six rencontres, avec un pack aussi discipliné qu’un bataillon de grenadiers, Toulouse se préparait déjà à filer droit vers les phases finales. Mais c’était sans compter sur la hargne agenaise, menée par un Armand Delrieu en état de grâce.
Toulouse répliquait immédiatement, comme piqué au vif. Éric Bonneval, dans un numéro de soliste, remontait 40 mètres balle en main, et obtenait une pénalité transformée par le métronome Cazalbou. Mais le mal était fait : Agen avait montré qu’il n’était pas venu pour faire de la figuration.
Le reste de la rencontre fut une guerre d’usure. Des mauls interminables, des mêlées relevées, des regards noirs. Les Agenais, plus solidaires que jamais, repoussèrent les assauts toulousains avec une défense de fer, notamment portée par le jeune troisième ligne Gérard Labadie, infatigable plaqueur.
À la 73e minute, le tournant. Sur une touche perdue par Toulouse, Agen récupérait le ballon dans ses 22 et lançait un contre éclair. Trois passes plus tard, Delrieu se retrouvait à nouveau ballon en main, feintait la passe, accélérait et allait aplatir dans le coin gauche malgré le retour désespéré de Rougé-Thomas. 14-9, score final.
À la sirène, les Agenais exultaient. Les Toulousains, groggys, regagnaient les vestiaires sans un mot. Le Stade venait de tomber à domicile, et Agen avait, l’espace d’un après-midi, rappelé à tous que le rugby n’est pas qu’affaire de puissance et de maîtrise. C’est aussi une question de cœur, de courage, et parfois, de génie.
Par Jacques Lemoine, envoyé spécial à Toulouse
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